jeudi 28 août 2008

Ah les grandes vacances !

Vous vous êtes peut-être dit, un jour, que les profs passaient leur vie en vacances. Je vais faire un commentaire en tant que prof, défendant ma propre paroisse. D'abord, les dates de ces vacances me sont imposées. Ensuite, sachez qu'à l'origine, les profs étaient payés sur dix mois (sans juillet et août) et qu'afin de leur rendre la vie plus facile, on a divisé leur salaire annuel par douze et qu'on a réparti ça sur douze mois. Enfin, il faut distinguer les petites des grandes vacances : pour ma part, les petites vacances servent à corriger les copies, à m'avancer dans le programme pour les semaines qui suivent et à profiter un peu des amis et de la famille ; certaines vacances passent très vite, comme à Noël et Nouvel An. Les grandes vacances, je les passe à renouveler mes cours pour les perfectionner, à réfléchir à ma progression annuelle, à chercher de nouvelles idées ou de nouveaux documents, et à profiter quand même un peu du temps libre pour enfin dormir ou sortir. Quel bonheur en effet de ne pas avoir à parcourir mes 4h15 de trajet quotidien et de pouvoir me lever à l'heure que je veux ! Les deux dernières semaines des grandes vacances sont horribles pour moi cette année car, figurez-vous, j'ai eu l'idée de vouloir changer la méthode de mes cours : donc tout à reprendre. Deux niveaux, neuf séquences par niveau, quinze séances par séquence en moyenne, trois heures de préparation en moyenne par séance, plus les contrôles à taper, vous faites le calcul. J'ai à peine eu le temps de préparer ma première séquence. Sans compter le stress de la rentrée qui approche. Je ne cherche pas à me faire plaindre mais à rétablir un peu de réalisme dans l'imaginaire collectif.

samedi 16 août 2008

Ca déchire la toile !

Je vous conseille le dernier Batman - The Dark Knight, qui m'a agréablement surpris, moi qui ne suis pas spécialement fan de Comics. Ce film comporte d'excellentes scènes d'action, une ambiance sombre très prenante, une tension dramatique exquise, et ses contradictions ne peuvent que nous charmer : le monde ne se partage pas entre gentils et méchants, et chaque personnage cultive sa psychopathie et ses doutes. Mon personnage préféré est sans aucun doute le Joker, car sa morale est très dérangeante. Quelques incohérences dans le réalisme se justifient par la source Comics du film, et restent donc acceptables.

mardi 12 août 2008

Otages de Paris.

Si vous êtes passé(es) devant l'Hôtel de Ville depuis la libération de Mme Betancourt, vous avez sûrement vu cette affiche : "Paris s'engage pour la liberté de tous les otages dans le monde." Quel joli effort d'humanité... Mais franchement, mesdames et messieurs les experts en communication de la Ville, vous pensez vraiment que l'on va gober vos salades ? Qui peut croire que la France a la volonté et le pouvoir d'intervenir pour faire libérer tous les otages dans le monde ? On enverrait des dignitaires français dans la bande de Gaza pour faire libérer un soldat israélien, au risque de se mettre à dos les pauvres combattants du Hamas, victimes depuis tant d'années de la dévorante Israël ? A qui veut-on faire croire que la France a encore le moindre pouvoir pour régler des problèmes aussi délicats que les prises d'otages politiques, alors qu'elle est incapable de peser dans la balance diplomatique mondiale depuis des décennies ? A mon humble avis, le slogan de l'affiche manque de précision, et l'on aurait dû lire plutôt : "Quelques personnes travaillant à la Mairie de Paris voudraient pouvoir s'engager pour faire libérer des otages, mais seulement si leur libération a un fort impact médiatique - on préfèrera passer sous silence les échecs -, et si elle ne complique pas trop les ententes diplomatiques avec tel ou tel pays". Somme toute, cela exclut évidemment les otages d'Iran, d'Irak, de Somalie, de la bande de Gaza, de Lybie, du Cameroun, de Turquie, du Pakistan, etc. Je dis oui à la libération de l'utopie, non à celle de la manipulation publicitaire. Pour toute information sur les otages dans le monde, vous pouvez consulter le site : http://www.otages-du-monde.com/

jeudi 7 août 2008

X-Files Dégénération.

Grand fan de la série depuis ses débuts, je suis allé voir le dernier long métrage, X-Files Regeneration. La sortie du film nous a été annoncée relativement tard, et on pouvait se demander pour quelle raison faire revenir nos héros sur la toile, alors qu'ils ne font plus partie du FBI au dernier épisode de la série, et qu'ils se sont tous deux résignés à subir la fin du monde. On a beau le chercher pendant le film, le motif des retrouvailles est très très léger : "L'agent enlevé aurait pu être moi, ou toi, à une époque, Mulder" explique Scully. La trame sent le réchauffé et le rythme manque parfois franchement de souffle. Quelques incohérences déçoivent. Si ce n'est le plaisir de revoir le couple mythique sur écran, et les nombreux clins d'oeil qui font sourire, rien ne justifie un détour par les salles obscures pour aller assister à l'essoufflement de cette série.