mercredi 29 juin 2011

Perles du brevet 2011...

Question : Sur quoi le narrateur insiste-t-il avec le mot "désespérés" ?
Réponse : "Il insiste sur la désespération des prisonniers".

Question : Comment les prisonniers se comportent-ils face au narrateur ?
Réponse : "Quelqu'un lâche un pet, pour l'autre, c'est pas agréable".

Question : Expliquez la formation du mot "désespérés".
Réponse : "Le mot désespérés est formé de 4 syllabes et de 5 voyelles".

Question : Expliquez le sens de l'expression "avec une courtoisie d'ours".
Réponse : "Il a une courtoisie d'ours car il est peut-être un peu sale et poilu comme un ours".

Question : Quel est le sens de l'expression relevée ?
Réponse : "Le sens de l'expression relevée se rapporte à citer différents éléments ou objets se rapportant à un thème précis".

Question : Quel est le niveau de langue employé dans ces phrases ?
Réponse : "Le registre familial".

Rédaction : "Si tu n'arrêtes pas tout de suite de faire tes conneries, je t'envoie en pension en Alaska".

Rédaction : "Je suis pénétré dans une histoire assez douloureuse".

lundi 13 juin 2011

Quand l'avenir fait loi...

Depuis quelques années, j'observe autour de moi, dans les familles, dans les lieux publics, dans les salles de classe, un phénomène de plus en plus prononcé et inquiétant.

La place de l'enfant a fortement évolué ces dernières décennies, et l'on est passé très rapidement de l'enfant-adulte-miniature à l'enfant-roi. L'enfant-roi, c'est celui qui décide de tout, celui qui concentre toute l'autorité dans ses mains : parce qu'il est senti comme naïf, fragile et qu'on lui porte une affection sans borne, de nombreux parents préfèrent aujourd'hui aller dans son sens et éviter la confrontation. Par idéologie (mauvaise lecture de Dolto) ou fatigués de lutter, ils ont fait le choix de laisser leurs enfants décider de tout ce qui doit arriver dans leur vie : alimentation, loisirs, travail à l'école, relation aux autres. C'est ainsi que, de plus en plus souvent, nous voyons des enfants incapables de répondre à toute forme d'autorité, encouragés par des familles qui ne comprennent pas d'où vient l'angoisse de leurs chers petits. Ces enfants sont ceux qui refusent qu'on leur refuse et ne sont plus habitués à se soumettre à une autorité qu'ils ne jugent pas compatible avec leur désir. L'erreur des parents survient au moment où l'enfant commence à prendre conscience de lui-même, à agir consciemment et à parler pour obtenir : jusque là accoutumés à transférer uniquement leur affection à l'enfant, les parents ne sentent pas au bon moment la nécessité de frustrer l'enfant. Lentement les habitudes s'installent et l'on arrive vite à l'adolescence, où soit les parents s'étonnent que tout explose, soit ils continuent d'aller dans le sens de leur progéniture et deviennent leurs "meilleurs amis".

Parents : frustrer, contrarier, vexer son enfant, ce n'est pas le torturer ; c'est lui inculquer, progressivement, la nécessité des règles dans un contexte social. Evidemment, il s'agit de donner du sens à l'autorité, donc d'expliquer à l'enfant la raison de certains refus : mais en aucun cas la démission pour quelque raison que ce soit ne permet à un enfant d'acquérir les valeurs nécessaires à la vie en société. Ne pas lui transmettre cette éducation essentielle, c'est prendre le risque de créer une bombe à retardement qui explosera à votre figure et à celle de toute la société. Cette éducation est commune à presque tous les mammifères : c'est parce que l'humain ne naît pas armé pour affronter le monde hostile qui l'attend que l'éducation des parents est si essentielle. N'attendez donc pas que d'autres la fassent à votre place, car ce sera soit trop tard, soit mal fait.

Symptomatique, l'image dans l'enfant dans la publicité, à destination des parents, et des enfants...