mardi 13 septembre 2011

De l'art de mettre en retard des milliers de personnes...

Ce matin, je me suis demandé ce qui allait encore bien pouvoir m'arriver, car depuis hier, la poisse me picore. Je n'ai pas tardé à obtenir une réponse... Alors que j'attendais le train pour aller travailler, j'observais le passage à niveau de la gare. Je ne peux même pas dire que j'en aie été surpris, car cela a lieu presque chaque jour : deux voitures étaient arrêtées sur les voies, attendant que celles devant elles veuillent bien avancer. Je me suis dit : "Non, ces crétins se sont engagés sur la voie en voyant bien que c'était bouché de l'autre côté !" C'était l'heure de pointe autant pour les voitures que pour les trains. Ce qui devait se produire est arrivé : le passage à niveau s'est baissé. L'une des deux voitures a eu le réflexe de reculer, mais la première est restée sur la voie... Horreur, un direct vers Paris arrivait : ignorant le problème : il a ralenti au dernier moment ; la Police, sur place par hasard, avait fait ranger la voiture sur l'autre voie. Sauf que mon train était annoncé deux minutes après le direct Paris, sur l'autre voie... Je me suis demandé si quelqu'un avait eu la présence d'esprit de prévenir le Chef de gare, et dans le doute, je suis allé le voir : "Vous savez qu'il y a une voiture en plein sur la voie ?" Il a bondi de son siège et a couru, téléphone à la main, vers le passage à niveau.
Fort heureusement, et presque par hasard, l'accident a été évité de justesse. Je pensais naïvement qu'un passage à niveau aussi fréquenté, ayant déjà causé des morts, serait surveillé, ne serait-ce que par une caméra. Mais non. J'ai encore du mal à comprendre comment deux conducteurs ont pu choisir de s'engager sur une voie de chemin de fer, à une heure très fréquentée, plutôt que d'attendre de leur côté que la route se dégage de l'autre. Quel gain de temps espéraient-ils ? J'espère que ce conducteur aura de gros ennuis : il aura mis en retard des milliers de voyageurs par son égoïsme et son inconscience du danger.