mercredi 21 mars 2012

Oh mon dieu, un terroriste ..!


Pendant que tout le monde retient son souffle devant les opérations du RAID, certains s'étonnent et de la présence, sur notre territoire, de fanatiques issus de la culture républicaine elle-même, et de la légèreté de la surveillance de telles personnes.

Revenons sur terre.

Les fanatiques ont toujours existé, ils existent ici et maintenant. La seule "nouveauté" avec cette brute, c'est qu'elle se revendique d'une organisation terroriste fanatique, sans avoir manifestement entretenu des liens permanents avec elle. Mais prenons-nous tous les fanatiques pour des idiots ? Certains ont compris que, depuis le 11 septembre, il est plus difficile de réaliser des actions de grande envergure sur des sites plus protégés qu'auparavant. Ils ont simplement changé de stratégie, et la France semble le découvrir : plutôt que de continuer de prendre de trop grands risques en organisant des actions très spectaculaires, vous m'excuserez du terme, la "tête pensante" confie désormais à ses missionnaires, natifs occidentaux, le soin de harceler ponctuellement les "mécréants" , au coeur de nos quartiers, au plus près de nous. La terreur, c'est cela : installer dans l'esprit de la majeure partie de la population les sentiments de méfiance et de peur permanentes, en procédant à des piqûres de rappel, de temps en temps.

Ensuite, une telle stratégie suppose beaucoup de discrétion et ne fonctionne justement que si la bestiole ne bourdonne pas trop, et qu'elle ne communique pas trop avec sa ruche. Rien d'étonnant à ce que ces bêtes-là ne se fassent pas remarquer avant de passer à l'acte.

Après cela, on peut s'étonner de la présence de ces cafards sur notre territoire, mais on ne peut pas dire que l'on ne comprend pas comment la culture républicaine a à ce point échoué : cela fait seulement trois siècles qu'en France un petit nombre de penseurs prône la tolérance et la liberté de penser, contre plusieurs millénaires de persécutions et de guerres de religions. Ouvrir l'esprit aux gens est un processus long, très long : il existera toujours des récalcitrants à la liberté de penser et des déficients intellectuels flattés par de bas instincts.