samedi 18 avril 2009
Des méfaits de l'internet.
mercredi 15 avril 2009
La multiplication des pins.
C'est en avril que les pins (Pinus halepensis) commencent leur floraison, d'abord près du littoral, les adrets puis le reste du sud de la France.
Ouverture des cônes mâles.
Les fleurs du pin sont de deux sortes, les fleurs mâles et les femelles.
Les fleurs mâles ou cônes mâles, oranges, sont très nombreuses et portées sur de nombreux rameaux. Ils déversent dans les airs une quantité énorme de pollen qui arrive loin des forêts pouvant provoquer des allergies dans les villes.
Après avoir libéré leur pollen, les cônes mâles tombent et on les retrouve, longtemps après, aux pieds des arbres dans la litière.
Réception du pollen par les fleurs femelles.
Entre deux vaisselles...
Les éponges ne peuvent pas se déplacer. Afin de palier cette difficulté, elles ont développé un mode de reproduction original.
mardi 14 avril 2009
Pensées mises en tropes.
Alceste
Non : elle est générale, et je hais tous les hommes :
Les uns, parce qu'ils sont méchants et malfaisants,
Et les autres, pour être aux méchants complaisants,
Et n'avoir pas pour eux ces haines vigoureuses
Que doit donner le vice aux âmes vertueuses.
De cette complaisance on voit l'injuste excès
Pour le franc scélérat avec qui j'ai procès :
Au travers de son masque on voit à plein le traître ;
Partout il est connu pour tout ce qu'il peut être ;
Et ses roulements d'yeux et son ton radouci
N'imposent qu'à des gens qui ne sont point d'ici.
On sait que ce pied plat, digne qu'on le confonde,
Par de sales emplois s'est poussé dans le monde,
Et que par eux son sort de splendeur revêtu
Fait gronder le mérite et rougir la vertu.
Quelques titres honteux qu'en tous lieux on lui donne,
Son misérable honneur ne voit pour lui personne ;
Nommez-le fourbe, infâme, et scélérat maudit,
Tout le monde en convient, et nul n'y contredit.
Cependant sa grimace est partout bienvenue :
On l'accueille, on lui rit, partout il s'insinue ;
Et s'il est, par la brigue, un rang à disputer,
Sur le plus honnête homme on le voit l'emporter.
Têtebleu ! ce me sont de mortelles blessures,
De voir qu'avec le vice on garde des mesures ;
Et parfois il me prend des mouvements soudains
De fuir dans un désert l'approche des humains.
Philinte
Mon Dieu, des moeurs du temps mettons-nous, moins en peine,
Et faisons un peu grâce à la nature humaine ;
Ne l'examinons point dans la grande rigueur,
Et voyons ses défauts avec quelque douceur.
Il faut, parmi le monde, une vertu traitable ;
A force de sagesse, on peut être blâmable ;
La parfaite raison fuit toute extrémité,
Et veut que l'on soit sage avec sobriété.
Cette grande roideur des vertus des vieux âges
Heurte trop notre siècle et les communs usages ;
Elle veut aux mortels trop de perfection :
Il faut fléchir au temps sans obstination ;
Et c'est une folie à nulle autre seconde
De vouloir se mêler de corriger le monde.
J'observe, comme vous, cent choses tous les jours,
Qui pourroient mieux aller, prenant un autre cours ;
Mais quoi qu'à chaque pas je puisse voir paroître,
En courroux, comme vous, on ne me voit point être ;
Je prends tout doucement les hommes comme ils sont,
J'accoutume mon âme à souffrir ce qu'ils font ;
Et je crois qu'à la cour, de même qu'à la ville,
Mon flegme est philosophe autant que votre bile.
Molière : Le Misanthrope, I,1.