lundi 9 mai 2011

De l'art de plumer les gogos.

Samedi soir, petit verre entre amis dans le centre, un bar que ne nommerai pas (commence par un CA- et finit par -CTUS). Serveuse plus ou moins agacée de notre nombre et de notre tendance à rester un peu trop longtemps (moins d'une heure, c'est vrai, c'est intolérable). Vient le moment de l'addition. Je demande à la gentille serveuse de nous apporter l'addition. Elle revient et annonce un chiffre oralement : "42 euros". L'un lui règle directement son verre, sachant combien il coûte. Les autres commencent un sketch bien connu : chacun met ce qu'il doit, et parfois un peu plus. Sauf que le montant ne suffit pas pour combler la charmante serveuse, qui revient, hargneuse, deux ou trois fois à la charge, "Bon alors, vous avez réussi ?" Nous finissons, devant ses insistants assauts et ne tombant pas d'accord, par demander l'addition papier, comme je l'avais fait au départ. Elle souffle, retourne à son comptoir, revient avec une note griffonnée à la main. Détail des verres, prix en face, et total. Les verres correspondent, les montants sont ceux sur la carte, mais, et je l'avais deviné, le total est surévalué de plus de sept euros. Je me lève, d'autant plus agacé qu'elle nous a pris pour des imbéciles en demandant si on allait finir par arriver à compter, et lui indique que le total n'est pas juste. Re-soufflage, elle va voir son barman en affirmant : "J'ai dû oublier de noter quelque chose". Les minutes passent, elle calcule toujours, l'un de nous va la voir, et basta. Elle ne revient certainement pas pour s'excuser de l'erreur et du temps qu'elle nous a fait perdre. Qu'on me croie ou pas, ce genre de pratique est très courant dans les grandes villes, et notamment à Paris où je l'ai constatée plusieurs fois. Les serveurs profitent du grand nombre de clients, heure de pointe, ambiance détendue (donc les clients n'ont pas envie de faire un scandale) pour se tailler un pourboire dans la confiance du client.

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