jeudi 22 octobre 2009

Pensée botanique.

Un garçon demande à son père : "Pourquoi plante-t-on des pierres ? Espère-t-on qu'ainsi elles poussent ?" Et le père de dire : "Ces pierres sont les dents d'un géant allongé sous la terre, qui se nourrit du mensonge et de l'oubli des vivants."

samedi 19 septembre 2009

Le goût des autres.

Hier, j'ai failli perdre la vue en tombant sur cette voiture. Le détail qui tue, ce sont les deux dés assortis aux sièges... Je n'ai pas eu la chance de croiser ses propriétaires, mais j'envisage de leur faire un procès pour "crime contre l'humanité"...

mercredi 1 juillet 2009

Perles du Brevet de Français 2009


"L'activité qu'il exerce est SDF".

"Le sens dans lequels la découverte s'effectue est pas la meilleurs, car ali pense que se sont des bébé chats, hors qu'il c'est très bien que ce n'est pas possible".

"Cette phrase retranscrit les pensé des chat".

"Son trait de caractère ici mis en valeur est la sérénitude".

"Le rapport logique que exprime le groupe en italique c'est que cet homme n'est pas âgé de vieillesse, mais de sa pauvreté".

"Le rapport logique de ces deux propositions en italique sont que la petite est très légère. Ce qui est logique pour un nouveau né".

"La découverte s'effectue dans le sens correct car : il découvre le carton, il hésite avant de l'ouvrir et lorsqu'il l'ouvre, il découvre le nouveau-né".


lundi 29 juin 2009

Eternels impunis.

Ce qui m'insupporte au plus haut point, entre autres, est l'idée que la société puisse protéger l'injustice. Je vis à Paris depuis six ans, et depuis les premières heures où je suis entré dans mon immeuble, une même famille pourrit la vie de tous les résidents quotidiennement, sans que jamais aucune mesure ne soit prise contre elle. Pour ne citer que cela, nous subissons ses hurlements en continu, ses odeurs de cuisine persistantes à des heures incongrues, ses cris de cour à fenêtre, ses tapis accrochés partout aux rampes d'escalier ou aux fenêtres, ses cartons de détritus dans la cage d'escalier, ses crachats sur les murs, les interrupteurs, la rampe d'escalier, ses graffitis, les individus douteux qu'elle fait entrer dans l'immeuble... et j'en passe. Encore à l'instant, je viens de surprendre un des enfants (9 ans !) donnant de grands coups de pieds dans la porte de l'immeuble pour l'ouvrir, et le sale môme, se sachant impuni quoi que je puisse dire, me regarde en riant quand je lui dis qu'il est de la "petite racaille". Pourtant, j'ai agi, et j'ai entraîné avec moi les gens qui souffraient de tout cela : mais rien n'y a jamais fait : ni la Police, ni le Syndic, ni la gérante ne sont jamais intervenus contre ces gens, malgré les nombreuses plaintes. A croire deux choses : soit tous les gens qui ont le pouvoir de régler les problèmes n'ont rien à faire de la détresse des gens honnêtes, soit le système en arrive à protéger les gens malhonnêtes et ce sont des personnes comme moi qui se trouvent obligées de partir.

dimanche 28 juin 2009

Une fête de la musique un 27 juin ?

J'ai assisté en partie à la Marche des Fiertés ce samedi et, comme les années précédentes, cela ressemble davantage à une fête qu'à un cortège de revendications politiques. Je n'ai pas réussi à cerner le thème de cette année (quarantième anniversaire ?) sur les chars. Quelques-uns d'entre eux portaient un message politique, mais ils restent rares et sont noyés sous les décibels et les bannières publicitaires. Il serait temps de reconsidérer ce mouvement, non plus comme une occasion de faire la fête (ce que c'est pour la plupart des participants), mais comme celle d'afficher des revendications claires, de façon percutante. A voir ce cortège, je me suis demandé si l'on considérait encore que nous sommes une population discriminée et persécutée, et pas seulement dans le lointain Nigeria. Il ne se passe pas une semaine sans que j'entende, dans mon entourage proche, une remarque ou une insulte homophobe. Alors, certes, c'est joli ce défilé d'arcs-en-ciel de couleurs, mais l'harmonie universelle me semble encore très loin d'être atteinte : sans doute devrait-on moins s'y amuser, et davantage militer.

samedi 30 mai 2009

Le grand bluff.

La démocratie est-elle en danger ? Elle meurt en France depuis deux cents ans, mordue au berceau par les deux serpents de l'individualisme et de l'argent, et nous sommes sans doute en train d'assister à son dernier souffle. J'entendais dans le train l'autre jour une femme vanter les mérites de la monarchie, expliquant à un ami que la république est une exception française, qu'il existe un vrai mouvement royaliste embrassant tous les courants de pensée politique, droite, gauche, centre confondus. Je me disais : "Encore une qui ne s'imagine pas ce que c'est que vivre sous une dictature !" La France a basculé à droite depuis plus de dix ans et il me semble que les gens renoncent de plus en plus volontairement à ce qui faisait, pour moi, "l'esprit français" : la nécessité de se sentir libre et épanoui est écrasée sous un sentiment de culpabilité alimenté par la "Crise mondiale", générée par le système lui-même. Mon impression que nos libertés reculent sans qu'on se batte pour elles est-elle juste ? Tous nous disent que nous, citoyens, devons renoncer à certains droits parce que nous sommes des nantis : j'accepterais volontiers de céder certaines libertés si j'avais le sentiment que cela sert le bien commun, mais je ne sais plus aujourd'hui ce qu'est le bien commun. Faute d'une véritable philosophie politique, nous cédons à la raison publique et gobons la ration publique.

samedi 18 avril 2009

Des méfaits de l'internet.

J'ai pris conscience, sans doute un peu tard, que je passais bien trop de temps à "communiquer" via MSN et autres sites de dialogue. Nombre des personnes à qui je parle par ce biais semblent considérer que l'on reste proches parce qu'on échange quelques mots de temps en temps. L'internet est une des pires façons de communiquer, à mon avis : il donne l'illusion que l'on reste en contact, ou que l'on noue un nouveau contact. Une amitié se résume-t-elle aux dernières nouvelles échangées sur un écran ? Je ne vois plus à MSN, et aux autres sites de dialogue, que l'utilité d'échanger des données, images, vidéos, liens vers des sites et surtout pas celle d'alimenter un monde virtuel. C'est pour cela que je supprime progressivement de mes contacts les personnes qui me parlent régulièrement - peut-être - mais que je ne vois plus dans la "vraie vie", ainsi que plusieurs de mes comptes de sites de dialogue. Je passerai pour un "has-been" en disant cela, mais il y a encore dix ans, cette "pollution virtuelle" n'encombrait pas nos vies, et j'avais une vie sociale plus riche. La conséquence de cette expérience de "dévirtualisation" est que, depuis quelques semaines, je ne vois quasiment plus personne : seul le "noyau dur de mes amis" me reste fidèle dans la réalité, et c'est sans doute mieux ainsi.

mercredi 15 avril 2009

La multiplication des pins.


C'est en avril que les pins (Pinus halepensis) commencent leur floraison, d'abord près du littoral, les adrets puis le reste du sud de la France.

Ouverture des cônes mâles.

Les fleurs du pin sont de deux sortes, les fleurs mâles et les femelles.

Les fleurs mâles ou cônes mâles, oranges, sont très nombreuses et portées sur de nombreux rameaux. Ils déversent dans les airs une quantité énorme de pollen qui arrive loin des forêts pouvant provoquer des allergies dans les villes.

Après avoir libéré leur pollen, les cônes mâles tombent et on les retrouve, longtemps après, aux pieds des arbres dans la litière.

Réception du pollen par les fleurs femelles.
La grande quantité de pollen assure le succès de sa rencontre avec les cônes femelles situés à l'extrémité des rameaux de l'année. Chez les pins, contrairement aux plantes à fleurs, le fruit se développe avec ou sans fécondation, le nombre de graines que contient la pomme de pin dépend par contre du succès de la pollinisation.

Entre deux vaisselles...

Certaines éponges ont une reproduction sexuée, c'est le cas de l'éponge Agelas dispar.

Les éponges ou spongiaires sont considérés comme les plus simples des animaux pluricellulaires (métazoaires). Bien que certaines éponges soient hermaphrodites, d'autres sont des individus de sexes séparés et sont ovipares comme Agelas dispar.


Photo Alain Goy

Chez Agelas dispar, nous trouverons donc des éponges de sexe mâle et d'autres de sexe femelle.

Les éponges ne peuvent pas se déplacer. Afin de palier cette difficulté, elles ont développé un mode de reproduction original.


A un signal donné, les éponges femelles émettent des ovocytes par leurs oscules. Ces ovocytes émis en grappe restent accrochés à l'éponge femelle par un mucus et forment un voile qui ondule au gré du courant.

Photo Alain Goyeau

Puis ça va être autour des éponges mâles de libérer les spermatozoïdes en pleine eau, formant un nuage très dense qui est emporté par le courant.

Ainsi, la fécondation des ovocytes donne naissance à une larve cillée qui nagera quelques heures avant de se fixer et de se métamorphoser.

mardi 14 avril 2009

Pensées mises en tropes.

Alceste

Non : elle est générale, et je hais tous les hommes :
Les uns, parce qu'ils sont méchants et malfaisants,
Et les autres, pour être aux méchants complaisants,
Et n'avoir pas pour eux ces haines vigoureuses
Que doit donner le vice aux âmes vertueuses.
De cette complaisance on voit l'injuste excès
Pour le franc scélérat avec qui j'ai procès :
Au travers de son masque on voit à plein le traître ;
Partout il est connu pour tout ce qu'il peut être ;
Et ses roulements d'yeux et son ton radouci
N'imposent qu'à des gens qui ne sont point d'ici.
On sait que ce pied plat, digne qu'on le confonde,
Par de sales emplois s'est poussé dans le monde,
Et que par eux son sort de splendeur revêtu
Fait gronder le mérite et rougir la vertu.
Quelques titres honteux qu'en tous lieux on lui donne,
Son misérable honneur ne voit pour lui personne ;
Nommez-le fourbe, infâme, et scélérat maudit,
Tout le monde en convient, et nul n'y contredit.
Cependant sa grimace est partout bienvenue :
On l'accueille, on lui rit, partout il s'insinue ;
Et s'il est, par la brigue, un rang à disputer,
Sur le plus honnête homme on le voit l'emporter.
Têtebleu ! ce me sont de mortelles blessures,
De voir qu'avec le vice on garde des mesures ;
Et parfois il me prend des mouvements soudains
De fuir dans un désert l'approche des humains.

Philinte

Mon Dieu, des moeurs du temps mettons-nous, moins en peine,
Et faisons un peu grâce à la nature humaine ;
Ne l'examinons point dans la grande rigueur,
Et voyons ses défauts avec quelque douceur.
Il faut, parmi le monde, une vertu traitable ;
A force de sagesse, on peut être blâmable ;
La parfaite raison fuit toute extrémité,
Et veut que l'on soit sage avec sobriété.
Cette grande roideur des vertus des vieux âges
Heurte trop notre siècle et les communs usages ;
Elle veut aux mortels trop de perfection :
Il faut fléchir au temps sans obstination ;
Et c'est une folie à nulle autre seconde
De vouloir se mêler de corriger le monde.
J'observe, comme vous, cent choses tous les jours,
Qui pourroient mieux aller, prenant un autre cours ;
Mais quoi qu'à chaque pas je puisse voir paroître,
En courroux, comme vous, on ne me voit point être ;
Je prends tout doucement les hommes comme ils sont,
J'accoutume mon âme à souffrir ce qu'ils font ;
Et je crois qu'à la cour, de même qu'à la ville,
Mon flegme est philosophe autant que votre bile.


Molière : Le Misanthrope, I,1.

dimanche 8 mars 2009

L'homme à l'arrêt...


Etes-vous déjà tombé sur ces gens qui portent leur dignité au même niveau que leur pantalon ? Moi, oui ! Pourquoi aller aux USA quand on a le grand canyon dans les rues de Paris ? Je remercie ce gentilhomme de proposer une alternative aux garages à vélib encombrés. On a retrouvé la "seule ride" de Catherine Deneuve...

samedi 3 janvier 2009

C'est moi ou quoi ?

Je viens de faire mes courses avec Ju. et nous sortons du supermarché en nous disant que les gens n'ont plus aucune éducation. Entre l'idiote avec son caddie qui prend toute l'allée et qui a bien vu que je souhaitais passer, mais qui prend tout son temps ; entre le mec qui me bouscule pour aller prendre un truc sur le rayonnage parce que je suis devant, sans même avoir conscience que ça peut me déplaire d'être bousculé ; entre les gourdes qui se rhabillent à la caisse alors qu'on n'a déjà pas de place pour circuler, je me dis de plus en plus que tout part a volo. A croire que c'est un plaisir pour les gens de faire ses courses dans un magasin où l'on peut à peine bouger... Est-ce que je deviens un vieux ronchon misanthrope ou les incivilités sont-elles de plus en plus flagrantes et nombreuses ? Où est passé le savoir-vivre ?