jeudi 25 novembre 2010

Obama accorde sa grâce à une dinde...

Extrait du journal 20 minutes, une petite interprétation s'impose :

"Traditionnellement depuis Abraham Lincoln (1861-1865), les présidents se voient offrir une dinde, qu'ils ont pris l'habitude de gracier au cours du 20e siècle. La Fédération nationale de la dinde présente chaque année deux de ses plus beaux spécimens qui prennent ensuite une retraite méritée à Disneyland en Californie. Avant d'être présentés au président, les deux volatiles avaient séjourné dans une chambre du Willard, un hôtel de luxe à deux pas de la Maison Blanche.La fête de Thanksgiving, typiquement une tradition nord-américaine, est célébrée en mémoire d'une moisson fructueuse au temps des premiers colons et des indiens. "

"Fédération nationale de la dinde" ! "Gracier une dinde" ! "Retraite méritée à Disneyland" ! Rappelons tout de même que ce sont les Américains Natifs qui, alors que les colons crevaient de faim, leur ont apporté à manger - ces mêmes Natifs qui ont été massacrés, déportés, parqués comme des dindes par lesdits colons, dès que ceux-ci ont eu le ventre plein.

La dinde américaine, aujourd'hui, continue bel et bien d'être plumée et boulotée : c'est à elle que les opposants d'Obama tentent de faire retirer leur couverture sociale fraîchement gagnée, c'est à elle qu'on demande d'assumer les conséquences d'une crise du capital que le système libéral a généré lui-même, c'est à elle qu'on dit qu'elle doit se sentir coupable de la faillite de l'Etat.

Envoyer ces pauvres dindes finir leur vie à Disneyland, rien de plus effarant : Dindes, pensez à autre chose, divertissez-vous, pendant que nous bouffons vos congénères.

On comprend mieux pourquoi notre cher leader, en France, jalouse et copie tellement ces Américains : ils ont trouvé la meilleure recette pour assaisonner la dinde et faire en sorte qu'elle se vide elle-même de ses tripes, et se rende toute seule, comme une grande, directement dans le four et en referme la porte, pour être bien sûr.

Aucun commentaire: